Industrie automobile / deux roues : Filière à requalifier

Industrie automobile / deux roues

«L’industrie nationale sera mise à contribution pour développer le secteur de l’industrie automobile et réaliser l’intégration entre les deux secteurs», a souligné M. Youcef Yousfi, le jour de sa prise de fonctions à la tête du département de l’Industrie et des Mines.

Article « EL MOUDJAHID » du 22/08/2017 – Cet article concerne aussi l’activité du 2 roues, celle-ci faisant partie intégrante de l’industrie « Automobile », Ce dernier est très interéssant …

Le secteur constitue l’une des assises essentielles pour la construction d’une économie diversifiée qui aide à sortir de la dépendance aux hydrocarbures, a ajouté M. Yousfi, qui a, également, évoqué les dossiers de «l’exploitation du phosphate» et la réalisation du projet de «Ghar Djebilet» qui date de plusieurs années, ainsi que l’industrie des engrais et la production de l’acier. Ces propos du nouveau ministre de l’Industrie et des Mines confirment le fait que la filière, qui a suscité ces derniers temps de larges polémiques, au regard d’un constat loin d’être probant, sera recadrée.

M. Youcef Yousfi entend ainsi « intégrer l’industrie automobile dans le secteur de l’industrie nationale», dans la logique de l’import-substitution, et mettre un terme, ainsi, aux dysfonctionnements à l’origine de l’anarchie qui caractérisait jusque- là ce segment qui prenait la forme d’une «importation déguisée» et dont le taux d’intégration nationale n’a pas atteint l’objectif préétabli par les pouvoirs publics. Des défaillances d’ailleurs soulignées à travers l’évaluation préliminaire de ce secteur. Un rapport qui a mis en avant une multitude de manquements, notamment en ce qui concerne les aspects liés à l’intégration, l’emploi, la sous-traitance, le coût de la production et le prix final du véhicule. Régie par le décret exécutif n°14-88 du 24 février 2014 fixant les conditions d’identification des activités de production à partir de collections destinées aux industries de montage et aux collections dites CKD, l’industrie de montage de véhicules, que ce soit par le procédé du SKD (Semi Knocked Down) ou celui du CKD (Complete Knock Down), la filière, qui devait générer une plus-value pour l’économie nationale, n’aura finalement pas atteint cette finalité, en référence aux conclusions de l’évaluation de l’activité diligentée par le département de l’Industrie et des Mines, qui met également en évidence un important manque à gagner subi par le Trésor public. Pour cause, les projets d’assemblage, montés conformément à un principe d’intégration de la production de l’ordre de 15% après une durée de trois ans et de 40% dès la cinquième année de production sur la base d’avantages douaniers et fiscaux, n’ont pas satisfait aux conditions de la partie algérienne.

Les véhicules sortis des usines de montage coûtent beaucoup plus cher que leur prix réel à l’étranger. Le nouveau modèle de croissance étant basé sur une stratégie de diversification et de rentabilisation de l’investissement, il devient clair que toute approche non conforme aux objectifs tracés reste à requalifier. Le moment est venu, par conséquent, d’assainir le secteur et de reconsidérer le fonctionnement de cette filière. Dans cette optique, la révision du cahier des charges régulant l’activité de montage de véhicules selon le procédé du SKD constitue un pas dans le sillage de la démarche envisagée pour mettre fin aux dérives constatées à ce niveau. La révision de ce dispositif juridique, qui s’est avérée irréversible, impliquera systématiquement des préalables supplémentaires en ce qui concerne l’agrément de montage de véhicules. Des conditions plus rigoureuses devront être imposées au titre de la sous-traitance, la pièce de rechange et le taux d’intégration qui a été négligé par les investisseurs. Le nouveau cahier des charges en cours d’élaboration par le département de l’Industrie et des Mines est censé redresser la situation, en imposant à ceux qui veulent investir dans le secteur d’ «investir dans la sous-traitance», a indiqué, M. Mahdjoub Bedda. «Il est anormal qu’on annonce des projets qui coûtent des milliards de dinars, mais qui n’emploient que quelques dizaines de personnes», a-t-il déploré. D. Akila

Mohamed Yaddadene, consultant
«Fédérer toutes les compétences»

A sa prise des nouvelles fonctions, le ministre Youcef Yousfi, n’a pas pu être plus clair : «L’industrie automobile doit être une partie intégrante des industries nationales.» Ne l’a-t-elle pas été avant? Sollicité par nos soins, Mohamed Yaddadene, consultant et ancien manager en automobile, passe au peigne fin la situation dans laquelle se trouve le secteur. De prime abord, il émet un constat : durant les trois dernières années, le secteur en question a été considéré comme une «industrie à part». Mais dans la stratégie industrielle nationale, il est bel et bien une partie intégrante, inséparable des autres domaines comme le plastique, la métallurgie et… la sidérurgie. Partant du principe que tout domaine a besoin, pour son développement, d’une réflexion stratégique, le consultant contacté relève une «rapidité», dans la mise en œuvre de certaines décisions. «Un projet automobile digne de ce nom, avec à la clé un bon niveau d’intégration, nécessite entre 5 et 10 ans, si ce n’est plus», diagnostique M. Yaddadene. Rebondissant sur le montage des véhicules que l’Algérie compte développer au mieux, M. Yaddadene trouve anormal que le coût de certains produits montés localement revient plus cher que celui des produits importés. «Le nouveau cahier des charges était en phase finale d’actualisation, nous souhaitons que tous les changements qui vont venir pourront servir au mieux l’industrie algérienne qui en a grandement besoin, surtout le secteur de l’industrie mécanique». Pour aller de l’avant, M. Yadaddene ne voit pas de solutions miracles. A ses yeux, il suffit d’appeler, sans hésiter, toutes les compétences pour contribuer à la réussite de la réflexion liée au développement du secteur automobile. Par compétences, il désigne, entre autres, les concessionnaires qui, de par leur expérience, «peuvent apporter une-plus value certaine». Le tout, ajoute le consultant, s’inscrit dans la mise en place d’un édifice industriel national. F. Irnatene

Les Allemands en force

Une délégation d’entreprises allemandes séjournera en Algérie du 26 au 28 septembre prochain dans le cadre d’une mission d’affaires dans le domaine de l’automobile, les pièces de rechange, en priorité, indique la chambre algéro-allemande de commerce. Neuf entreprises spécialisées dans la construction de carrosseries et de véhicules, de robots de montage, de condensateurs électrolytes, de lubrifiants spéciaux pour câbles, les accumulateurs et de batteries, de pièces de rechange et détachées pour véhicules particuliers ainsi que dans la formation dans les différentes spécialités, seront au rendez-vous, précise la même source.

Volkswagen : Course contre la montre

Le premier véhicule de tourisme de marque Volkswagen assemblé en Algérie est sorti de l’usine le 5 juillet dernier. L’objectif de 10.000 modèles par an, dans une première phase, devra passer à 100.000 unités/an, selon Mourad Eulmi, P-DG de Sovac et propriétaire de l’usine de production, qui rassure que les véhicules vendus seront livrés dans les délais, en août 2017, précisément, conformément aux engagements convenus avec les autorités et les partenaires allemands.

Mitsubishi, Suzuki, Toyota et Nissan intéressés

L’ambassadeur du Japon, Masaya Fujiwara, a récemment exprimé la volonté des constructeurs automobiles de son pays à venir investir en Algérie. Lors d’un entretien avec l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines sortant, l’ambassadeur japonais a manifesté «l’intérêt des entreprises japonaises de l’automobile comme Mitsubishi, Suzuki, Toyota et Nissan pour le marché algérien afin de contribuer à la dynamique de l’industrie automobile, notamment dans la sous-traitance», précise la même source.

Aucun véhicule importé avec la devise de l’État depuis janvier

Aucun véhicule n’a été importé avec la devise de l’Etat depuis janvier 2017, a affirmé le ministre du Commerce sortant. M. Ahmed Saci devait préciser que les 530 millions de dollars d’importations de véhicules, enregistrés sur les cinq premiers mois de l’année en cours, constituaient des financements sur moyens propres de moudjahidines dans le cadre de licences d’importations autorisées.

Collections CKD importées
540 millions de dollars au 1er semestre

La facture des collections CKD importées par les concessionnaires dans le cadre du montage industriel des véhicules de tourisme en Algérie a plus que doublé au 1er semestre 2017 par rapport à la même période de 2016. Entre janvier et fin juin 2017, la facture s’est chiffrée à 540 millions de dollars à la période indiquée, contre 268 millions de dollars au même semestre 2016. Ainsi, la facture globale d’importation des véhicules de tourisme (111,33 millions de dollars) et des collections CKD s’est établie à 651,45 millions de dollars au 1er semestre 2017 contre 650,5 millions de dollars au même semestre 2016.

Montage et fabrication des véhicules : Des formations continues dès 2018

A partir de la prochaine session de la formation continue (2017-2018), de nouvelles spécialités seront introduites dans le programme notamment dans les spécialités liées à la fabrication et montage des véhicules pour répondre aux besoins des entreprises. C’est ce qu’a déclaré Mme Akila Chergou, directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

Source : Elmoudjahid.com/fr/actualites/

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